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402                NOTICE SUK M. L'ABBÉ JOOVE.

l'appréciation suivante du genre et des œuvres musicales de
notre illustre compatriote.
    « L'abbé Jouve, dit M. Roger, compléta des études musicales
commencées dès l'enfance. Il prit des leçons des meilleurs maî-
tres, ouvrit les anciennes partitions, et se pénétra des beautés
 qu'elles] contiennent. Toutes les écoles, tous les genres, toutes
les époques offrirent à ses méditations un vaste champ. Le con-
tres-point, la fugue, la musique de chambre, et la musique reli-
 gieuse occupèrent dès lors tous ses loisirs.
    « Les origines de la musique et du chant ecclésiastique devin-
 rent aussi le but de ses recherches, et donnèrent un nouvel
 aliment à son imagination. En même temps qu'il étendait sa
réputation comme archéologue, il l'établissait comme musicien.
 On le verra prendre part à tous les travaux qui ont eu pour objet
 la [restauration du plain-chant. Sa voix convaincue s'élèvera
 dans les congrès, dans les revues, dans les journaux, pour la
 défense des mélodies grégoriennes et des grands principes qui'
 depuis le xvi° siècle, ont maintenu la succession des compo-
 siteurs de musique religieuse....
     « Malgré l'admiration qu'il professe pour les anciens monu-
  ments de la foi chrétienne, en peinture, en architecture comme
  en musique, M. l'abbé Jouve ne craint pas d'accorder publique-
  ment ses sympathies à l'art moderne. La musique idéale, un
  instant attaquée par les partisans exagérés du chant purement
  ecclésiastique, l'a vu prendre sa défense dans beaucoup de cir-
  constances. Esprit droit, éclairé, hardi, il a compris qu'il n'était
  pas possible d'immobiliser les formes de la pensée.... Aussi ne
  serons-nous pas surpris de le voir écrire plusieurs messes dans
  le style libre, tout en exaltant les anciens maîtres, dont personne
  plus que lui n'a prôné le mérite (1). »
     « M. l'abbé Jouve, dit un autre critique distingué, est connu


 et de chant romain (sans date). Brochure grand in-8° à deux colonnes et
 un beau portrait lithographie (buste tourné à droite, profil d'un tiers). —
 M. l'abbé Charbonnier figure aussi dans cette remarquable galerie.
    (1) Biographie del'abbê Jouve, pp. 7 et 9.