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                     NOTICE SUR M. L'ABBÉ JOUVE                          393

tenu à Troyes, le S août 1864, il fit entendre d'éloquentes paroles
sur l'enseignement primaire, question si agitée de nos jours. Il
apparut aussi dans ces solennelles assises du catholicisme, tenues
à différentes reprises dans la ville de Malines. Lors du premier
congrès, qui y fut réuni en î 863, ft il occupa une place distinguée
dans la section de l'art religieux, et contribua, avec M. le che-
valier Van Elwyck, l'un des musicographes les plus estimés de
la Belgique, à faire adopter d'excellentes résolutions sur la mu-
sique religieuse (i). » Il avait préparé, pour le dernier congrès,
célébré en î 867, un discours sur l'hypocrisie du langage libéral
et révolutionnaire ; mais, ayant été empêché de s'y rendre, il a
livré au public, par la voie de l'impression, quelques mois seu-
lement avant sa mort, les considérations qu'il se proposait de dé-
velopper devant l'illustre assemblée. Nous trouvons aussi dans
ses manuscrits un long discours prononeé au congrès scientifique
d'Aix, sur l'influence des romans, et qui était certainement des-
tiné à l'impression ; nous croyons que ce remarquable morceau
est demeuré inédit (2).
   Mais le principal objet des études de M. Jouve était les arts
religieux, et en particulier la musique et l'architecture. Il ap-
partenait à l'école dite gothique, dont il fut un des premiers et
des plus ardents promoteurs ; il était possédé d'une véritable
passion pour les monuments du moyen âge ; sa vie tout entière
a été consacrée à les glorifier et à les défendre. Son idéal était
le siècle de saint Louis, avec ses institutions si chrétiennes et
ses mœurs si profondément empreintes de l'esprit religieux,

   (1) Annales catholiques (de Chantrel), du 23 mars 1872 (Tome I " , p. 413).
   (2) En voici le texte exact :
   Aperçu historique et philosophique sur les romans en Europe, au point
de vue de leur influence sur la littérature, les beaux-arts et Vesprit public,
depuis le xiue siècle jusqu'à nos jours, par l'abbé Jouve, chanoine de Va-
lence, membre de l'Institut des Provinces, etc., et vice-président de sec-
tion au Congrès scientifique d'Aix. (Décembre 1866). — Ce discours
répondait à la vingt-quatrième question du programme du Congrès , ainsi
conçue : Du roman. — Définition de ce genre de littérature. — Ce qu'il
fut dam l'antiquité et dans les premiers siècles du christianisme.