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           NOTICE SUR LE CHATEAU DE LA DUCHÈRE.           369

 la maison de la Duchère ; elles se montaient à 4,725 livres
 13 sols. Les dépenses pour voiturer lesdits^ meubles
 allaient à 140 livres.
    Le 19 octobre 1793, le maire et les officiers municipaux
 de la commune de Vaise se transportèrent dans le châ-
 teau de la Duchère, à l'effet de procéder à l'inventaire des
effets restant dans ledit château; ils trouvèrent dans la
chapelle douze tableaux de hauteur d'homme, tous mutilés
à l'exception de celui du grand autel. La chambre du
maître du château fut trouvée presque sans dommage,
ayant été habitée par le chef du poste occupant la Duchère:
les autres pièces étaient presque entièrement démeublées.
Le citoyen Pommier fut nommé gardiateur des effets se
trouvant dans le château de la Duchère , à la charge par
lui d'en répondre, et défense lui fut faite de sortir du poste
à lui désigné, et ordre lui fut donné de faire clore ledit
château pour en empêcher la dévastation.
   Après la prise de la Duchère, les révolutionnaires
firent de sa vaste galerie une prison, où ils enfermèrent un
grand nombre des défenseurs de notre courageuse cité,
avant de les envoyer à la guillotine ou de les faire périr
sous la mitraille. François-Claude de Rivérieuix de Gage,
usufruitier de la Duchère, fut aussi condamné à mort par
la commission révolutionnaire et mourut victime de cet
infâme tribunal, le 15 frimaire de l'an IL
   Jean-Claude de Rivérieuix de Varax succéda de droit à
son frère François-Claude de Rivérieuix de Gage dans la
jouissance de la Duchère, conformément au testament de
Blanche Albanel et mourut victime de la Révolution, le 16
nivôse, an ir.
   Il avait été officier au régiment d'Escars-cavalerie et
avait épousé, par contrat du I I juillet 1763, Marie-Marthe
de Vidaud de la Tour de Montbives, fille de haut et puis-
sant seigneur messire Joseph-Gabriel de Vidaud de la
Tour, conseiller du roi en ses conseils et son procureur
général au Parlement de Grenoble, comte de la Bâtie,