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346                 LES BEAUX ARTS A LYON.

   L'œil fatigué des incohérences d'Hennequin devait se
reposer avec plaisir sur les tableaux exposés dans le même
temps par Grobon. Après avoir étudié la figure à l'école
 de Prudhon, qui le mit en garde contre le coloris terne et
 pâle alors en vogue, Grobon vint se fixer à Lyon. Les
conseils et les exemples de Déchazelles et de De Boissieu,
le décidèrent à étudier les maîtres hollandais ; il réussit
parfaitement à s'assimiler cette manière et il a pris place
parmi les peintres lyonnais les plus remarquables par le
coloris., par la finesse d'exécution et la vérité d'imitation.
   Plusieurs tableaux signés de 1 794 à 1827 rappellent le
nom de Grobon dans le musée lyonnais, et ,1e montrent
aussi charmant peintre de genre qu'habile .paysagiste, ce
sont : le Petit rémouleur, signé et daté de 1794, un Jeune
 élève préparant les couleurs de son maître, 1794, le Pigeon-
nier de Rochecardon, Vue de la cathédrale Saint-Jean et du
coteau de la Saône, 1804, les Aqueducs de Saint-Just, 1806,
un Moulin à Rochecardon, 1808, un Moulin sur le Rhône, 1 827.
   Grobon, quiavait appris de De Boissieu à graver, a laissé
 des estampes très-finement et très-spirituellement tou-
chées. Deux des tableaux que nous venons de citer ont été
gravés par leur auteur : le Pigeonnier,de Rochecardon et la
 Vue de la cathédrale Saint-Jean (1).

  Epinat (2) (Fleury), né à Montbrison , en 1764, mort à
Lyon, en 1830.
  Les individualités s'accusent fortement au commence-
ment de ce siècle. Tandis que Grobon cherche à rendre la


  (1) Cette estampe est dans les cartons de la bibliothèque Coste.
« Vue de Lyon prise du quai Saint-Antoine, h Michel Grobon del.
« et sculp'. 1812. »
  (2) Revue du Lyonnais, II, 477.