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338                  IES BEAUX-ARTS A LTON.

l'église de^Notre-Dame-de-Lorette les louanges de la Sainte-
Vierge (1).            '
    Un autre artiste lyonnais, venu plus tard dans la lice,
s'est fait le propagateur de cette réforme, mettant à son
service un dessin correct et châtié, une grande intelli-
 gence dé la composition et un grand charme d'exécution :
 les églises de Saint-Vincent-de-Paul et de Saint-Oermain-
 des-Prés montrent comment Flandrin a appliqué à de
 grandes pages les doctrines d'Orsel.
    « Ainsi, pendant qu'Orsel, renfermé dans la chapelle
  « de la Vierge, rappelait dans un admirable poème la pein-
  « ture murale à son véritable caractère, offrant le sujet
  « traité comme un, fait présenté à la méditation bien plus
  « qu'à l'illusion des sens, inventant tout par lui seul, et
  « sachant tirer de son sujet même l'ornementation sévère
  « et symbolique qui encadre ses différents tableaux,
  « excluant de l'église les fonds, les paysages, faisant
  « oublier le dehors pour penser au dedans de soi; pendant
  « que cet artiste érudit et aux pensées profondes, bannis-
  « sait les illusions d'optique et assignait magistralement
  « les limites que le peintre doit s'imposer sur les parois des
  « églises, devenues des pages d'un livre de foi, Flandrin,
  « plus jeune, moins savant, mais aidé des conseils des
  « hommes de science , soutenu par le grand maître dont
   « il avait reçu les principes, couvrait avec facilité des
   « murailles d'unegrande étendue, profitait desdécouvertes
  « et traçait rapidement ces pages sublimes, impérissables,
   « où la sévérité du moyen-âge se réunit à l'art des Grecs,
   « et dans lesquelles la grandeur s'allie à la plus noble
   a simplicité {%). »
   (1) Auprès d'Orsel, dans l'église Notre-Dame de Lorette, peignait aussi
 M. Perrin, qu'une bien touchante amitié a lié à notre artiste lyonnais.
   (2) M. Martin-Daussigny, Rapport sur le concours, etc., p. 26.