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                   UN AMOUR MALHEUREUX.

                          RAIMOND.

Berthe, veux-tu toujours ainsi briser mon âme,
Le cœur de ton époux ?
                          BERTHE.

                         Raimond, être ta femme...?
Le vieux prêtre lisait ma faute sur mon front.
                          RAIMOND.

Ces ennuis, douce enfant, bientôt s'effaceront.
J'offrirai tant d'amour à celle qui m'est chère !
                           BERTHE."

Oui, vous serez pour moi mon vieux père et ma mère,
Mon époux, mon amant; je n'aurai plus que vous.
Ma consolation sera dans mon époux ;
Partout je vous suivrai, dans le fracas des armes ;
Je partagerai tout, vos ennuis, vos alarmes ;
Dans les camps, les périls, partout je vous suivrai ;
Je veillerai sur v o u s . . . oh! je vous aimerai,
Et vous ?
                          RAiMOND.

Qui ? moi ? t'aimer ? oh ! je jure d'avance... !
                           BERTHE.

Voici pour nous bénir le prêtre qui s'avance.
Je sens'trembler ma voix et fléchir mes genoux.
                           RAIMOND.

Berthe,'encore un instant, nous allous être époux.

                         SCÈNE IV
                  BERTHE, RAIMOND, L'ERMITE.

                           L'ERMITE.

Ils n'iront pas chercher un prêtre plus facile,
Le ciel va les bénir et je serai tranquille.