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208 UN AMOUR MALHEUREUX. BERTHE. Inspire-moi, mon Dieu, quelque bonne pensée. RICHARD. Il doit venir, je crois? BERTHE. Qui? RICHARD. Lui. BERTHE. Il est venu. L'heure est passée ; RICHARD. Si tôt ? [ BERTHE. A l'instant convenu. RICHARD. Et reparti déjà ? BERTHE. Quand vous êtes venu. RICHARD. Maître sot que je suis ! BERTHE. Merci, mon Dieu î je tremble. RICHARD. Berthe, si vous voulez, nous partirons ensemble. {A part.) Quand vous serez ma femme^ on comptera vos pas. {Haut.) La nuit se fait obscure, on vous attend là bas. (A part.) Jour de Dieu ! Pâques-Dieu ! que c'est rude à conduire ! BERTHE. Si le ciel est pour nous, rien ne pourra nous nuire.