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LA PLACE BU CONSULAT. 281
la Tête-d'or et de l'Eineraude (1) ; mais les recteurs de
l'hôpital ayant exposé combien il convenait aux hospices
de faire l'acquisition des susdits domaines, le consulat
les rétrocéda aux demandeurs, quatre jours après,
moyennant la somme de 53,700 livres. Il n'est donc pas
étonnant que les nouveaux propriétaires aient voulu
garder le souvenir de la complaisance du consulat à leur
égard, en donnant son nom à une partie du territoire de
la Tête-d'or (2).
La place, qui occupe une partie de l'île du Consulat,
avait donc été parfaitement bien dénommée, d'autant
plus que cette étiquette n'avait aucun rapport avec la
politique. Au reste, plusieurs autres dénominations
pourraient trouver un emploi, basé sur les antécédants
de la localité : ainsi, je ne crois pas que celle de Lambert
ait été appliquée à aucune des rues environnantes, et
cependant elle serait un souvenir de l'ancien propriétaire
qui avait donné son nom au domaine de la Tête-d'or,
appelé au XVIe siècle le Broteau-Lambert ou la Orange-
Lambert. Cette désignation aurait eu au moins l'avan-
tage de n'être pas ridicule et d'avoir des rapports avec
l'histoire du quartier.
La route qui conduit au Parc, en partant de la place
du Consulat, avait reçu le nom A!Avenue Vaïsse, que
l'on a remplacé naïvement par Avenue du Parc. On ne
me reprochera certainement pas d'avoir été un des
(1) Le domaine de l'Emeraude , voisin de celui