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LES BEAUX-ARTS A LYON. 267 par les particuliers, sont, d'autre part, maintenus dans une voie sérieuse et vraie par les traditions de l'école de Saint-Pierre, où l'administration tiendra à placer des directeurs et des professeurs habiles qui continueront l'en- seignement de Bonnefond et de Vibert. Nous ne trouvons pas, pour l'architecture, pendant cette première moitié du dix-neuvième siècle, dont nous esquissons la physionomie artistique, les mêmes éléments de succès. Quelque talent qu'aient possédé les architectes dont nous aurons à faire la biographie, les Tibière, les Cochet, les Gay, les Flachéron, les Pollet, les Couchaud, ils n'ont eu, ni dans l'architecture civile, ni dans l'archi- tecture religieuse, l'occasion de produire une œuvre belle et vraiment originale. De longues années, il faut le recon- naître, étaient nécessaires pour réparer les désastres de la révolution ; l'administration municipale avait à reconsti- tuer les finances de la ville et bien d'autres travaux d'ur- gente nécessité à exécuter avant de s'occuper des cons- tructions de luxe ; les églises, dépouillées et mutilées, avaient à se créer des ressources avant de songer à panser leurs blessures. Le mouvement dans l'architecture ne commence que vers la fin de la Restauration. Pendant le règne de Louis- Philippe, les travaux publics ont une très-grande activité ; mais le percement de rues nouvelles, la construction de fortifications et de ponts, l'achèvement des quais, l'assai- nissement de la cité et l'accroissement du confortable de ses habitants, telles sont les questions dont s'occupe l'ad- ministration municipale (1 ) et qui absorbent les revenus (1) Voir le chapitre consacré par M. Monfalcon,ffistow-e monumen- tale de Lyon, III, 315 et suiv. à la marche de la civilisation, à Lyon, sous Louis-Philippe.