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2<)2 NOTES SUI\ LA BOURGOGNE ET LE FOREZ. fille Monseignor Guillaume de la Poinrère, cey en arriers femme Monseignor Henri de Brancion hot et ha fert et estauble la vendue de Brancion et des aparte- nances, la vendue des Usseles et des apartenances, la vendue de Baumont et des apartenances et la vendue de la Coloume, que aucun apelent la Poinrère.... (1).» Cetta courte citation ne laisse aucun doute sur l'origine de la dame de Brancion, et permet de faire cesser une confu- sion de personnes qui jetait le trouble dans la généalogie de deux maisons des plus illustres. Guillaume, seigneur de la Perrière (2) et de Beaumont- sur-Grosne (3) appartenait à une des plus anciennes fa- milles du comté de Chalon-sur-Saône, qui disparut à la an du xm e siècle. Sa fille unique, Fauquette, hérita d'une grande partie de ses biens qu'elle porta dans la maison de Brancion : le reste demeura entre les mains de branches collatérales. Ces biens étaient si considérables que le duc de Bourgogne put en former deux châtelle- nies, celle de la Colonne et celle de Beaumont, qui furent unies plus tard en une seule, sous le nom de Beaumont- (1) D. Plancher, t. II, pr.. n» 62 — Pérard, p. 503. (2) Lefiefde la Perrière, aujourd'hui l'Epervière, avait pour siège le château de ce nom, situé dans la commune de Gigny, arrondisse- ment de Chalon-sur-Saône ; dans la même commune est le hameau de la Colonne qui donna son nom à la châtellenie ducale dont il était le membre le plus productif à cause du péage établi sur la Saône. Voici, d'après le Dictionnaire topographique inédit, les princi- pales formes du nom de l'Epervière. De Peurereis, 1121. — Peu- reria, 1123. — Piperia, 1189. — La Peurère, 1202. — Piperia sive Columpna, 1272. — La Poinrère, 1261. — La Previère, 1365. — Le- pervière, 1386. — La Poyvrière, 1484. — L'Espervière, 1516. — En- fin L'Epervière. (3) Beaumont-sur-Grosne, commune voisine de celle de Gigny, ar- rondissement de Chalon-sur-Saône.