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260        NOTES SUR LA BOURGOGNE ET LE FOREZ.

de Salins, c'est à un membre de la maison de Clialon, en
qualité de sire de Salins, qu'il faudrait l'attribuer, et
peut-être à ce Jean l'Antique, qui -vécut longtemps et ne
mourut qu'en 1267. Après lui cette seigneurie fut par-
tagée entre ses enfants, et le ressort féodal fit retour au
comté de Bourgogne ; il n'y eut plus de seigneurs parti-
culiers du nom et des armes de Salins. Il y a là une
 question de chronologie comparée qui n'a pas sa place
 ici et que nous n'essaierons pas de résoudre.
    Il ne faut pas non plus oublier que, par une singulière
 coïncidence, les armes des maisons de Salins et de Clia-
 lon avaient une grande analogie et ne différaient que par
 la disposition des émaux. Chai on portait : de gueules à
 la bande d'or, et Salins : d'or à la bande de gueules. Dans
 bien des cas on a pu prendre l'un pour l'autre.
     Ce qui vient d'être dit ne s'applique, on le comprend,
  qu'à l'attribution du blason et ne contredit en rien la
  reconnaissance de fief attribuée à Guillaume de Brancion
  pour des châteaux et des terres possédés par lui dans le
  Forez; seulement il me semble évident que ni lui ni sa
  famille n'ont rien à prétendre dans les armoiries de la
  Diana. Ce Guillaume appartient à un rameau, aussitôt
  perdu que détaché, d'une illustre souche. Je ne puis
  rechercher ici sa filiation, les documents foréziens me
  manquent pour cela, et les documents bourguignons sont
  loin de les suppléer.
     Ceci nous ramène à la question généalogique, qui n'est
  pas la moins intéressante. S'ils ne parviennent pas à
  Féclaircir complètement, les quelques mots qui vont
  suivre serviront du moins à donner une idée des obscu-
  rités dont est encore enveloppée notre histoire féodale,
  et montreront qu'il n'est pas impossible de les dissiper.
     M. de Persigny termine ainsi l'article qu'il a consacré Ã