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246 OHE VISITE A L'EXPOSITION. De beaux dessins et dts émaux se font remarquer dans la salle suivante. On admire des paysages au fusaio, par Appian, qui sont hardiment et largement, touchés. Une peinture sur porce- laine est bien réussie. Une jeune fille peint des fleurs et c'est un petit Amour qui lui apporle «ne rose pour modèle. Parmi les gravures, j'ai vu ua admirable portrait de Van-Dyck. Citons aussi des aquarelles, des tableaux de Sicard, avec ses guirlandes de douces fleurs et ses jolis groupes d'enfants. Je voudrais pouvoir citer d'autres choses encore, et reve- nir devant les splendides soieries lyonnaises et surtout, avant tout, devant les si belles vitrines de notre chère et malheureuse Alsace, dont l'empressement et le patriotisme remuent le cœur, mais l'espace me manque. Terminons cette promenade, en jetant un regard sur ces kios- ques élégants disséminés dans le parc et qui contiennent les pro- duits de l'horticulture, des poteries, encore des machines et divers objets. Admirons de nouveau ce bois spiendide que l'Exhibition s'est donné, pour l'offrir à ses visiteurs , avec des fêtes vénitiennes sur le lac, des concerts, le soir, au doux fré- missement de la brise dans les grands arbres , lorsqae la lune se regarde au fond des eaux. La ville de Lyon a bien mérité de la France, en poursuivant son projet, avec cette idée fixe et courageuse qui fait réussir dans les grandes entreprises. Cette noble cité console et réjouit la patrie ; elle lui donne ses sourires et ses travaux. C'est pour- quoi nous devons bénir Lyon de tout noire cœur. ADÈLE SOUCHIER.