Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
 202                HISTOIRE BU CHATEAU DE VAREY.

reconquérir le'Milanais, s'empara, en attendant, de la Bresse
et^du Bugey. Pendant que les Bernois entraient dans le pays
de Vaud, Gex et le Chablais, les Français occupaient, sous
la conduite de l'amiral Chabot (1), Montmélian , Bourg,
Ambérieu, Belîey, Chambéry. La Tarenlaise seule refusa de
se soumettre.
   La reddition de Bourg, Ambérieu, Belley, particulièrement
cités par l'histoire, nous fait penser que Varey se soumit
aussi. Gomment résister, quand toutes les villes de la Savoie
prononçaient le serment d'obéissance? Varey suivit l'exem-
ple, et, brouillé avec le duc, Pierre de Chalant ne fut pas
le moins empressé à saluer le soleil qui se levait.
   Varey dut se ressentir, après la conquête de la Bresse par
la France, de la présence h Pont-d'Ain du chevaleresque et
brillant François Ier. Il y eut des fêtes dans la résidence
chérie des princes de Savoie et la cour de France y déploya
son amour du luxe et de la galanterie, ïl est probable que
les châtelains du voisinage s'empressèrent, attirés par l'am-
bition ou le plaisir, d'assister aux réjouissances qui leur
étaient offertes. Tout fait supposer la participation du sire
de Varey a ces joyeux déduits qui ne devaient pas être vus
de bon œil par le souverain vaincu et dépossédé, dont on
pouvait craindre ou espérer le retour.
   Pierre de Chalant, comme toute la noblesse du Bugey, fit

    (1) « Il est très-certain que ce fut Pîiilippes Chabot, comte de Busan-
 eois , admirai de France , qui conquit la Bresse , Bugey et Valromey , en
moins de trois semaines, en l'an 1535. Il y rencontra cette facilité parce
 que le duc de Savoye fut surpris , n'ayant mis aucun ordre à la garde de
 sa frontière. » Guichenon, p. 101.
    « Apres la mort de François I er ,Henry II, son fils, fut reconnu et sacré
roy. 11 eut tant de bonne volonté pour la ville de Bourg et généralement
pour tous les Bressans et ceux de Bugey, qu'en toute occasion, il les favo-
risa. » Guichenon, p. 102.