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200            HISTOIRE BU CHATEAU DE VARET.

pelle la Croix des Matefaims, parce que l'usage était, à l'an-
niversaire de la victoire, de se réunir autour du monument
triomphal et d'y faire une collation. On a oublié l'origine de
cette croix ; la tradition en a conservé le souvenir dans ma
famille, parce que nous avions le privilège ou la cliarge de
iournir un chêne de la forêt de Perrueîoz, quand il fallait re-
nouveler la croix, » Notice sur le village de Injurieux, par
Henry Durand, pages 37, 38.

   Jacques testa le 23 décembre 1499 et fut marié deux fois :
la première, avec Jeanne du Saix, dont il eut deux filles; la
seconde, avec Philiberte Aleman, dame d'Arbent, Mornay et
la Bâtie-sur-Cerdon, dont il eut trois enfants.
   La tranquillité continuait a régner dans le bas Bugey,
et notre histoire se poursuit calme et sereine. En 1499,
Pierre de Chalant devint, par la mort de son père, seigneur,
et maître deVarey.
   L'orgueil avait mordu son cœur, et, sous l'empire des
idées nouvelles, voyant la France aspirera la possession
de nos provinces, il prit la résolution de refuser la foi et
l'hommage a son souverain. Ses amis s'affligèrent et vou-
lurent le conseiller. Rien n'y fit, Retiré dans sa forteresse
de Varey, il attendit l'orage. Celui-ci ne tarda pas à
gronder.
   Un jour la sentinelle vit approcher un cortège moitié pa-
cifique, moitié guerrier. Un héraut s'avançait porteur des
couleurs de la Savoie. Arrivé au pied des remparts, le hé-
raut s'arrêta, et d'une voix forte, somma le sire de Varey
d'avoir à se présenter.
   Tant qu'il avait été seul avec ses pensées, Pierre de
Chalant s'était enorgueilli de ses remparts, et il avait dé-
daigné uu péril lointain -, en ce moment, le péril était à sa
porte. Il fallait braver le souverain et se rendre coupable