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188                HISTOIRE BU CIUTEàTJ BE VAREY.

puissant abuse du faible. Hugues fut donc obligé de témoi-
gner sa reconnaissance en se déclarant homme lige du Dau-
phin. Son cœur, si fier et si vaillant, fut brisé sans doute
de cette exigence, mais les murs de Varey fumaient encore ;
la reconnaissance ne pouvait être éteinte ; Hugues se soumit
et, trop faible pour résister, il courba sa noble tête devant le
tront du vainqueur (1).

   (ï) « Le nom de Varey rappelle la bataille la plus célèbre de l'histoire de
la province dans les siècles féodaux. Elle se livra dans la pîaine, sous les
murs du château de Varey, le 7 août 1325. » Le baron Raverat, tes
vallées du Bugey, tome II, page 270.
   « Voici Varey, célèbre champ de bataille, où les vaillants hommes d'ar-
mes du Dauphin Guigues prirent, en 1325, une sanglante revanche des
exploits du comte de Savoie, sous les murs de Sainl-Germain d'Ambé-
rieu. » De Lyon à Setjssel, par un Dauphinois, page 296.
     Outre Guichenon, veir les détails de la bataille de Varey dans l'histoire
 de Chorier, tome II, page 247, et dans Paradin, Chroniques de Savoie,
 livre II, page 211, plus un article de M. Rouyer, Notes sur la bataille de
 Varey, page 109 des Tablettes de l'Ain et du Jura, Nantua, Arène, 1843,
 iii-8 ; De Lyon à Seyssel, par un Dauphinois, page 296. Notice sur le
 village de Jujuriettx en Bugey, par Henri Durand.
    Dans son Histoire de la souveraineté de Dombes, Cachet de Garncrans
 se montre d'une grande partialité en faveur de Guichard de Beaujeu, qui
 aurait empêché l'armée de Savoie d'être anéantie. D'après lui, c'est Gui-
 chard qui aurait délivré le malheureux comte de Savoie. Pages 43 et 44.
     « En réfléchissant sur ce grand événement, on se demande comment
Edouard put être vaincu ? son armée était plus nombreuse , elle avait le
souvenir de ses anciennes victoires, elle n'était pas fatiguée par une lon-
gue marche comme celle du Dauphin, elle pouvait s'échelonner sur la
pente des coteaux de Varey, position avantageuse et qui, à force égale,
devait assurer la victoire. M. de la Roche de la Carelle, écrivain judicieux
et critique éclairé, dit que la valeur du Comte et celie de ses chevaliers fi-
rent négliger les précautions que la prudence exige et qu'une partie seu-
lement des soldats eut le temps de s'armer. Ou peut croire aussi que les
riches équipages des grands de Savoie furent un embarras désastreux ; une
armée leste et de peu de bagage a toujours une grande supériorité.
    « Le butin fut immense; Robert de Bourgogne paya 50,000 florins de