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                      LES BEAUX-ARTS A LYON.                       183

pitre, la Société des amis du commerce et des arts, dont
la création remontait aux premières années du dix-neu-
vième siècle, et nous avons fait observer qu'elle avait
plutôt songé à l'industrie qu'à Fart et qu'elle s'était occu-
pée des beaux-arts seulement en vue de leurs relations
d'utilité avec l'industrie (1). Les événements politiques de
1815 déterminèrent une suspension des réunions de cette
Société ; et elle doit être considérée comme ayant été dis-
soute à cette époque, car les essais de reconstitution i2)
tentés en 1819, année de prospérité pour les beaux-
arts, à Lyon (3), n'eurent pas de succès durable.
   La nouvelle Société des amis des arts, qui s'est formée
sous le patronage de M. Rivet, alors préfet, semble avoir
des éléments d'une prospérité plus assurée ; M. Monfal-


    (1) Cette société a contribué pour cinq mille francs dans l'achat du
 beau tableau de Van-Huysum que possède notre musée. Ce tableau
faisait partie de la collection de M. Tholozan qui ne le* céda au prix
de 8,000 francs que dans le but de venir en aide aux manufactures :
l'idée de l'acheter et de le mettre comme modèle sous les yeux des
élèves de l'école de dessin vint du Conservatoire des arts lequel com-
pléta la somme demandée. À coup fur c'est une précieuse acquisition
artistique ; mais ce qui a déterminé et la Société des Arts et l'Ad-
ministration du Conservatoire, n'est-ce pas la pensée que l'industrie
recueillerait un grand profit pour le développement et le perfectionne-
ment de l'étude de la fleur si on réunissait quelques chefs-d'œuvre du
genre? aurait-elle montré le :aême empressement bienveillant s'il se
fût agi d'une figure ?
    (2) Journal de Lyon, 16 juillet 1819 ; Moniteur universel, 1821,
page 6.
    (3) Cette année est marquée par les succès de l'école lyonnaise à
l'exposition de Paris, par la commande à Genod du portrait du roi
Louis XVIII, par la discussion passionnée que soulevèrent les statues
de la reine Ultrogothe, sculptée par Charles, et du roi Childebert, par
Prost, mises sur la façade de l'Hôtel-Dieu, etc., etc.— Voir les jour-
naux du temps.
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