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LES BEAUX-ARTS A LYON (Suite) * Est-ce à dire que pendant le professorat de Revoil, alors que les peintres lyonnais s'efforçaient de rivaliser avec les peintres hollandais dans des scènes rendues avec une verve malicieuse, avec de la naïveté et de la clarté dans la com- position, avec de la justesse et de l'harmonie dans le colo- ris, toute aspiration vers un genre plus noble était fatale- ment refoulée ? Il est impossible d'oublier qu'Orsel et Flan- drin sont nés à Lyon et ont débuté à l'école de Lyon. Mais il faut ajouter que c'est à Paris qu'ils ont pu faire leur édu- cation artistique et qu'ils sont véritablement des^élèves^de Guérin et de Ingres ; c'est également à l'école ;de Guérin que Magnin, ami et condisciple d'Orsel, avait, en quittant Lyon, recommencé ses études de peintre et'acquis ce beau talent dont nous avons eu seulement les prémices (-1) ; c'est après avoir passé six mois à Paris, auprès de Gué- rin (2), que Bonnefond sentit tout ce qui lui manquait et se mit résolument à l'œuvre pour se transformer, bien * Voir les précédentes livraisons. (1) On verra plus loin que Magnin est mort,très-jeune, à 22 ans, en Italie. (2) Eloge de Bonnefond, par M. Martin-Daussigny, p. 5. Nous"pour- rions ajouter quelques ; autres noms d'artistes lyonnais qui étaient également allés à Paris pour suivre les 'grandes écoles de cette épo- que, et qui étaient contemporains d'Orsel et de Magnin, par exemple ceux deJSoulary et Lavaudan, tous deux lauréats de l'école de dessin de Lyon.