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                 ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS.             139
    Voilà l'amour à vingt ans, échauffé par l'ardent soleil
 d'Italie, et que ne saurait consumer ni éteindre, ni les
ardeurs brûlantes du Tropique, ni les glaces éternelles du
pôle ; témoin le poète Ovide exhalant ses plaintes amou-
reuses jusque dans les plaines inhospitalières de la
froide Scythie. — Mais avec le huitième lustre, la cheve-
lure jadis luxuriante, aux éclaircies mal dissimulées
sous les couronnes de roses, a laissé entrevoir sur les tem-
pes la terrible patte d'oie, signe d'une précoce vieillesse.
Demain, peut-être, proh horror ! on sera podagre ; on
repense à Lydie, Lydie aux amours faciles, toujours si
tendre et si passionérnent aimée :

      DONEC GRATUS ERA.M... Od. 9, L. III.


       Outant qu'à mos amours t'ôs vicu farôrôbla,
       Et que de me trahi je ne t'aï cru capôbla,
       Je t'aï amô, Lydi, com'o ne se pot mai.


       Tant que, brûlant d'ardeur, te me troviôs amôbla,
       Et qu'à me Pholoë n'êquie pô preferôbla,
       J'arïns volu, Flaci, ne te quitté jamai.

                                HOKACI


       Ore, j'amo Chloë, CWoë l'inchanteressa,
       Que fa si bien chantô la lyra so son daï;
       Silo sort ou voliet, parmajolia mailressa
       Je baillïrïns ma via, plus fortuné qu'un raï.


      Me, dou blond Calais je partajo la floma,
      J'amo mirô mos is din l'ôzur de sos is :
      Je baillïrins due vaï et ma via et mon'oma
      Par mûri din los bras de mon biau Calais.

                                HORACI


       Et si, parrégôgni, ma Lydi, la tindressa,