page suivante »
138 NÉCROLOGIE. livre digne de l'accueil qu'il recevait, soit parle choix d'objets dé- crits, soit par la perfection des dessins qui en forment la partie principale. Cette publication qui, au premier abord, semblait n'être destinée qu'aux architectes, a sa place marquée dans la bibliothèque de tous les hommes de goût,'aussi bien que dans celle de tous les amateurs de notre vieille histoire. Un second volume devait compléter les Recherches sur l'ar- chitecture ; édité avec luxe, ce volume devait surpasser son aîné par la diversité des procédés employés pour la reproduction des'dessins, la beauté du papier et surtout par son exécution typographique, confiée à notre célèbre imprimeur Louis Perrin. Un Avis aux souscripteurs, 5 la date du 1 er août 1866, nous donne quelques renseignements sur les déceptions que l'auteur a éprouvées à l'égard de cette publication, qui s'est arrêtée à la dixième livraison. L'examen de ces fascicules nous fait vivement regretter que l'artiste n'ait pu achever une œuvre si bien com- mencée. Un débat s'étant élevé entre MM. Monmartin et Tabareau au sujet de l'enseignement de l'école de la Martinière, Martin, dont la vénération pour ses maîtres ne s'estjamais ralentie, crut qu'il était du devoir d'un ancien élève d'intervenir dans cette discus- sion, et par une lettre en date du 18 janvier 1853 insérée dans le journal le Salut public, il rappella les droits des professeurs Du- pasquier frères et Maisiat à la reconnaissance publique pour la part active qu'ils avaient prise dans l'organisation d'une école qui est devenue une des gloires lyonnaises. Martin, délaissant par moment la grande architecture, se souvenant qu'il était enfant d'ouvriers, a cru qu'il était de son devoir, en cette qualité, de chercher les moyens d'améliorer les logements qu'on leur destinait. Appliquant l'esprit d'analyse qui le distinguait à cette utile recherche, il parvint, après une étude sérieuse de cette question, à formuler un programme, où tout en sauvegardant les intérêts de l'entrepreneur, il offre aux prix ordinaires de location, l'air, la lumière, l'espace et ia pro- preté que l'hygiène réclame, et qu'on trouve si rarement dans les habitations d'ouvriers.