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3S)            LA FAMILLE VARENNE DE FEMLLE.

 victime souffrante eût été sans ressources sans le citoyen
 Salles, père de famille, qui lui a donné la première éduca-
tion et qui a eu à cœur de la lui continuer. Depuis cinq
mois, il le nourrit et l'entretient sans en avoir reçu un
 salaire (sic). Au nom de la fraternité qui nous lie à notre
malheureux ami, au nom de la justice et de l'humanité,
nous vous prions, citoyens, de solliciter auprès des auto-
rités constituées une pension à.ce jeune républicain.
Pourriez-vous n'être pas touchés (sic) de la triste situation
du jeune Charles Varenne ; serait-il possible qu'il eût à
répondre des fautes de son père ! Non, citoyens, vous
allégerez son sort en le sortant de l'affreuse indigence à
laquelle il se trouve réduit.
   « Citoyens, celui pour qui nous nous intéressons est
un bon patriote (sic), qui s'est rendu, dig-ne de l'estime de
ses camarades. Il a été fait lieutenant de la seconde com-
pagnie du bataillon de l'Espérance ; il nous donne l'exem-
ple de la discipline et des vertus ; il consacre tout son
temps aux mathématiques et au dessin et se propose, dès
que ses forces physiques le lui permettront, d'entrer dans
le génie militaire. Pour donner plus d'autorité à notre
pétition, nous lui avons délivré le certificat que vous trou-
verez ci-joint. Vive la Eépublique ! Vive la Montagne. »
   Suivent quarante-deux signatures.
   En marge est écrit : « Renvoyé aux corps adminis-
tratifs chargés de pourvoir aux besoins des enfants des
suppliciés ou émigrés. Bourg, séance publique tenante de
la Société des sans-culottes, le '18 messidor, l'an II de la
République une, indivisible et démocratique. Signés:
Braugier, puîné, secrétaire, Girod, président provisoire,
Juvanon, sociétaire (1). »

  (1) Cette pièce nous a été communiquée, en 1868, par M. Charles