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              LA FAMILLE VARENNE DE FENILLE.               33

Société royale d'agriculture de Paris. En sylviculture, il
continua, en les complétant, les travaux de Duhamel et
de Buffon, et laissa sur l'administration forestière un traité
qui fait encore autorité aujourd'hui.

  Le 13 septembre 1785, il écrivait de Bourg-en-Bresse à
son père la curieuse lettre suivante, que nous croyons
devoir reproduire dans ce travail :

    « J'ai fait diligence, mon très-cher père. Je suis arrivé
hier avant six heures du soir à Bourg. Mais aussi je n'ai,
pour ainsi dire, fait qu'un temps de galop depuis Paris
jusqu'à Vermanton, où j'arrivai samedi vers les neuf
heures. De Vermanton, c'est tout ce que j'ai pu faire que
de me rendre à Chagny ; les chemins sont trop montueux
 et trop durs dans cette partie de route pour courir. J'ai.
 fait très-bon voyag-e ; je me porte à merveille et ne suis
 même pas trop fatigué.
    « Malgré le long hiver, les neiges interminables, la
 sécheresse et les contrariétés des saisons, j'ai trouvé mon
jardin en bon état, beaucoup de pommes. infiniment
 moins d'autres fruits ; mais les greffes et les boutures ont
 presque toutes manqué. J'ai perdu aussi par la gelée des
  arbres très-robustes et fort gros, tels que des abricotiers et
 trois beaux cyprès, que je reg'rette, attendu qu'ils faisaient
  décoration où je les avais placé. Tout mon monde ici se
  porte bien.
     « On n'attend ce soir M. de Chaillou qu'après minuit,
  ce qui laisse quelque doute sur la question de savoir s'il
  recevra demain les compliments d'usage. Lundi, assem-
  blée publique de la Société d'Émulation, par extraordinaire
  puisqu'elle est en vacances. Je ne sais si j'aurai le temps
  d'y lire mon Mémoire sur les plantations, attendu que M. de
  Lalande, une certaine aventurière soi-disant savante et bel
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