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              LES FOUILLES DU MONT BEUVRAY.              13

la civilisation gauloise. Il a retrouvé ainsi les demeures
primitives des vieux Eduens, les procédés et les produits
de l'industrie celtique, il a vu encore debout les murailles
qui défendaient l'antique oppidum et il s'est cru autorisé
alors à intituler hardiment le mémoire qu'il publiait ré-
cemment : Fouilles de Bîbracte.
   Cette dernière publication n'est que le compte-rendu
des découvertes faites, en 1868, dans l'ancien oppidum
éduen. Mais en attendant le jour où l'auteur publiera un
travail complet sur la question de Bibracte, travail sou-
mis déjà au concours académique de 1870, quand les évé-
nements politiques sont venus interrompre les travaux
du jury d'examen, il n'est pas sans intérêt de connaître,
dès aujourd'hui, le résultat des recherches du savant an-
tiquaire.
   Le mont Beuvray est situé à 24 kilomètres à l'ouest
d'âutun. Ce sommet, désert aujourd'hui, fut l'un des op-
pidums les plus forts et les plus vastes de la Gaule indé-
pendante. Toutefois, M. Bulliot lui-même ne croit point
qu'il fut un de ces oppidums-villes habités, à toutes les
époques de l'année, par les peuplades celtiques. L'âpreté
du climat s'opposait à une occupation permanente. L'op-
pidum des Eduens n'était donc fréquenté qu'à certains
moments. En temps de guerre, le Beuvray devenait la
place d'armes des troupes gauloises et le refuge des peu-
ples voisins. Pendant la paix, c'était le siège des assem-
blées politiques et de marchés très-fréquentés. Là aussi
se célébraient, pendant trois jours, les fêtes du mois de
mai, qui appelaient sur ce sommet élevé les marchands et
les artisans, avec toute la population des environs. Mais
 en dehors de ces circonstances, le Beuvray demeurait
 abandonné.
   Quelques constructions existaient pourtant sur cette