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BIBLIOGRAPHIE. 473 Ainsi disait à ses paysans, surpris au milieu de leurs ébats, le comte de Saint-André, Saint-André-le-Beau, comme l'appelaient ses vassaux émerveillés de la splen- dide architecture du château du maréchal, et plus encore des fêtes magnifiques données par lui à son seigneur et maître, le roi Henry II m e du nom. Mais je n'en finirais pas si je voulais citer tout ce qui dans ce livre mérite de l'être. C'est le propre des ouvra- ges dans lesquels l'auteur a mis toute son âme de s'iden- tifier avec nous au point de nous être comme un ami que Ton ne se résout a quitter qu'avec peine; ainsi en est-il du livre des légendes, on ne le quitte qu'avec peine ; on le reprend avec plaisir, et on aime à le lire comme il a été écrit, au coin du feu, en famille et pour le plus grand plaisir de la chambrée. D r MONIN. LES CAPRICES D'UN HOMME SÉRIEUX (1). Nous venons de parcourir un charmant volume de poésies publié récemment par notre compatriote, M. Dubois-Guchan, dont le nom est bien connu dans le monde littéraire. Nous avons déjà eu l'occasion de parler dans la Revue, avec toute la défé- rence qu'il mérite, de l'auteur de Tacite et son siècle et l'Esprit de mon temps. Le premier de ces ouvrages, conception originale et hardie au point de vue de la philosophie de l'histoire, a dé- frayé dans le temps la verve critique de M. Prévost-Paradol qui en combattant les doctrines autoritaires de l'auteur, s'est bien gardé d'amoindrir l'écrivain, le savant et le penseur. Aujourd'hui, M. Dubois, changeant de genre, s'adresse à une classe différente de lecteurs : les amis de la littérature et de la poésie. Nous n'avons fait qu'une lecture superficielle et incom- plète de son livre et nous sommes encore sous le charme des impressions. En tête, se place une dédicace en prose adressée par l'auteur (1) A Lyon, chez Méra, libraire, rue de Lyon, 15. 31