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402 BIBLIOGRAPHIE. On commença en môme temps une chapelle à un bout de la grande galerie du château, et un théâtre de marionnettes à l'autre extrémité. Ici on prie, ici on rit. Bon et excellent homme, cœur pieux et paternel, tout notre cher abbé se révélait là ! Est-il besoin de dire qu'aujourd'hui le château est en partie restauré, les jardins superbes, et l'abbé Faivre heureux du bon- heur de ses enfants, les petites filles de soldats. F. STAFF. » — Six ans se sont écoulés depuis cet article et bien des choses n'existent plus. Aujourd'hui, l'abbé Faivre n'est plus aumônier du camp ; l'âge est venu, les fatigues de l'apostolat et surtout les chagrins de notre dernière et malheureuse guerre l'ont obligé à prendre un repos qui pèse à son zèle ardent, à sa cha- rité brûlante. Pour charmer ses loisirs et surtout pour faire encore du bien et parler au cœur de ses soldats, il a imaginé d'écrire ses mémoires. Quelle verve, quel entrain, quelle gaîté, quelle foi, quelle ardeur juvénile dans ces pages que nous imprimons en ce mo- ment ! On tressaille à un mot un peu trop technique, on ressaute à une expression un peu sans fard, on sourit à un passage un peu cru, puis on pleure, on essuie ses larmes, on se remet à sourire et on continue, attendri, tant qu'on a de la copie entre les mains. Ce livre, où tout Lyon est passé en revue, où Perrache est décrit comme Bellecour, où les officiers, les généraux, les gran- des familles militaires qui ont habité Lyon sont photographiés de main de maître et sans retouche, n'est pas destiné à édifier les pensionnats et les couvents; la mère n'en permettra peut- être pas la lecture entière à sa fille ; mais dans les ateliers, les casernes, les camps, les wagons du chemin de fer, il sera dévoré et il y fera le plus grand bien. Le père Bridaine ne prêchait ni comme Bourdaloue ni comme