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LES BEAUX-ARTS A LYON. 333 rie pour le pouvoir royal, se mettait à la remorque des artistes en faveur à la cour. Mansard, surintendant des bâtiments du roi, avait été consulté sur tous les projets du Consulat dont le duc de Villeroy avait à cœur l'exécu- tion ; il avait envoyé à Lyon, en 1700, Kobert de Cotte, architecte ordinaire des bâtiments du roi, avec un dessin pour le piédestal de la statue et un plan pour les répara- tions de la façade de l'Hôtel-de-Ville ; et il avait chargé cet artiste de lever les plans des places et ponts de la ville où il lui paraîtrait convenable d'élever la statue, et aussi d'examiner sur les lieux les plans et dessins du rétablis- sement de l'Hôtel-de-Ville(l). De Cotte était retourné à Paris rendre compte de sa mission ; les plans avaient été examinés de nouveau, et Mansard, prié par le Consulat de choisir la personne qui lui paraîtrait la plus capable de mener à bonne fin ces grands projets, avait désigné, en 1704, Claude Simon, architecte du roi(2). Ainsi, en 4704, la statue arrivait à Lyon et était dépo- sée dans la cour d'une maison voisine de la place ; en même temps, les plans et dessins pour l'érection du pié- destal et pour la restauration de l'Hôtel-de-Ville étaient arrêtés h Paris et expédiés. Les travaux de l'Hôtel-de-Ville furent exécutés rapide- ment ; le mauvais état des murs et des toitures l'exigaient. La façade devint ce qu'elle est aujourd'hui ; les toits arrondis, mis en vogue par Mansard , furent substitués aux toits aigus ; des trophées sculptés furent placés aux coins des mansardes des pavillons, et des figures de fem- mes (3) ornèrent les frontons angulaires qui se détachaient (!) BB, 259. (2) BB, 260. (3) Ces statues, faites par Je sculpteur Guillaume Simon, ont été dernièrement enlevées et remplacées.