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42      UNE PROMENADE DANS LE QUARTIER SAINT-PAUL.

de l'Epine s'était implanté dans ce quartier ; car un al-
 manach de Lyon de l'an V (1797-98), décrivant les neuf
 cantons de la ville, nous apprend que dans le 7e, appelé
 delà Montagne, le juge de paix se nommait de l'Espine et
 habitait quai de Flandres. Un manuscrit de feu Bréghot
 du Lut dit que la dénomination de rue des Grosses-Têtes
provenait de l'enseigne d'une auberge installée dans
cette rue. En effet, il existe encore une hôtellerie au
n° 4, presqu'au débouché de la rue sur le quai de Pierre-
Scise. Cette maison, très-vaste et de construction du
siècle dernier, porte le nom d'hôtel de Saint-Paul, et je
me souviens qu'à l'époque où le débarcadère des bateaux
à vapeur existait sur le port de l'ancien quai du Puits-
du-Sel, elle semblait très-fréquentée. Ce bâtiment, bien
décrit dans les actes de vente des biens nationaux, en
1791, appartenait aux chanoines de Saint-Paul, et était
limité par la domus omnis virtus, située à l'angle du
quai et de la rue. On ne retrouve maintenant aucun ves-
tige des Grosses-Têtes, et il est à présumer que cette
enseigne existait antérieurement à la construction ac-
tuelle.
   Plusieurs autres maisons situées dans cette rue ap-
partenaient aux chanoines de Saint-Paul et en logeaient
les dignitaires, les prébendiers, les benéôciers, etc; mais
les indications puisées dans les actes de vente des biens
nationaux, en 1791, sont peu précises et ne permettent
pas de désigner affirmativemement ces maisons.
   Je recommanderai à l'attention des archéologues et
des artistes le n° 14, du côté de la colline, dont la porte
d'entrée en bois, entourée de pilastres cannelés surmon-
tés de chapiteaux ioniques , me semble indiquer, sinon
l'époque précise de la Renaissance, au moins la seconde
partie du xvie siècle. Au premier étage, se trouve une