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 486                        CHRONIQUE LOtHLE.
Prix : 25 francs pour les souscripteurs. — Les souscriptions viennent
 aussi de toutes parts pour la Topographie historique de l'Ain, par M. Gui-
 guc, dont l'impression commencera bientôt, même prix, 25 francs. —
Solulré, ou les Chasseurs de rennes de la Frunee cen'rale, histoire mà-
connaisc, par Adrien Cianilc , vient de paraître avec dix belles gra tires !
 C'est l'ouvrage qui initie le mieux le lecteur aux mystères si longtemps
incompris de l'homme préhistorique.
    — 11 est question plus que jamais d'établir des chemins de fer améri-
 cains dans l'intérieur de lu ville. Une ligne irait de Pcrraehe à Vaisc le long
 de? quais, l'autre de la place do la Charité à la gare de Genève par la rue
 de Lyon et le cours Morand.
    — Par décret en date du 9 courant, M. Henry M'Uoë, un de nos com-
 patriotes 1rs plus estimés et les plus dignes, après avoir montré à Lyon
les aptitudes et les qualités les plus précieuses du magistrat et avoir été
pendant cinq ans premier avocat général près la <lour de Grenoble, vient
 d'être appelé au poste important de Procureur général près la Cour d'ap-
pel d'Agcn. M. M'Rroc est jeune et co n'est pas là son bâton de maréchal.
    — Puis voici des tristesses cl des demis. Le froid est si rigoureux que
les pauvres souffrent des maux incalculables avec des services de bienfai-
sance désorganisés eu impuissants.
    — Le Salut public a fait une perte cruelle. Son directeur, M. Max Gras-
sis, chf-valicr de la Légion d'honneur, officier de l'ordre des SS. Maurice
et Lazare, est décédé, le 15, à l'âge de 55 ans.
    M. Grassis jouissait de la plus haute estime. Son caractère bienveillant,
son sens droit lui avaient fait de nombreux amis. Sa prudence, son juge-
ment sûr n'avaient pas pou contribué à faire du Salut public une des pre-
 mières feuilles de la province.
    — Le général de division Esthcrazy a succombé ces jours-ci après avoir
exercé à Lyon le commandement pendant plusieurs années. Suivant ses
ordres, son convoi, précédé d'un seul prêtre, s'est rendu à l'église prima-
tiale de Saint-Jean suivi d'un long cortège.
    — Enfin, les journaux nous annoncent la mort prévue mais profondé-
ment affligeante de M. Louis Guérin, banquier, président de la Chambre
de commerce, décédé dans sa propriété de Sérezin, le samedi 16 décembre,
dans un âge peu avancé.
    M. Louis Guérin était le type accompli de ce que le caractère lyonnais
a de plus noble, de plus grand, de plus pur. Profondément croyant, sim-
ple, modeste, charitable, éclairé, habile négociant, ennemi du faste, modèle
de toutes les vertus domestiques, il laisse dans la société lyonnaise un vide
qui ne sera jamais comblé.
    — Malgré les efforts de la libre-pcnsrc, Lyon n'est pas tombé aussi bas
qu'on aurait pu le craindre. Jamais les illuminations du 8 décembre n'ont
 été aussi belles, aussi générales que celte année. Même la Guillotière. a
tenu à se mettre à l'unisson du reste de la ville. En songeant aux derniè-
res élections, c'était à se demander : « Qui tiompe-t-on ici ? » En voyant
cette unanimité, c'était à reprendre couia^e et espoir. Espérons donc,
puisque l'espoir e:4 la dcrnièie richesse de l'homme.
   — Depuis le 2 courant, le Courrier de Lxjon a changé d'administration
    Api es une carrière honorable et brillante de quarante années, M. Alexan-
dre Jouve, sans se icliier d'une lutte où sa verdeur lui permet encore de
tenir le premier rang, a cédé les soins et les soucis de chaque jour à de
plus jeunes. Il ne quitte point la mêlée, mais il ne combattra qu'à son
heure, laissant à M. Perrusscl, son successeur et son ami, le devoir et l'hon-
neur de soutenir les principes honnêtes au milieu de la décadence des in-
telligences et des coeurs.                                   A. V.




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