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\ DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINS. 4f>3 nommée ordinairement rnarcus ou marculus ; nous avons dit que le musée de Lyon en possède deux en fer, dont l'une a été trouvée par nous-même dans les bétons anti- ques de l'amphithéâtre de l'autel d'Auguste. Si M. Sansas avait eu sous les yeux nos ascia en fer, s'il avait vu celles représentées sur les tombes d'Italie ou publiées par les auteurs, et figurant tantôt la dolahra tantôt le sarculus, la securis, le marculus et jusqu'à l'a;iv» des Grecs, il aurait été convaincu de suite, car cet hono- rable savant paraît chercher surtout la vérité ; la manière très-ingénieuse avec laquelle il s'efforce d'interpréter dans un sens chrétien les différentes forme à !ascia gravées ou sculptées sur les monuments funèbres du midi de la France, annonce vraiment une intelligence supérieure à laquelle il n'a manqué que des monuments de comparaison. Quant à son ascia symbolique de la deuxième époque, os n 8, M, 19,21 elle n'est autre chose que Vascia professionnelle que nous connaissons. Il est évident que le prolongement du man- che de l'instrument au-dessus de la lame, la plupart du temps assez exagéré, l'a induit en erreur comme bien d'autres, en donnant à l'ascia une certaine ressemblance avec la partie supérieure de la croix, telle qu'on la repré- sente aujourd'hui. Cette exagération du manche de Y ascia se voit aussi dans presque tous les monuments funèbres du musée de Lyon, sans que, pour cela, nous soyons au- torisés à les regarder comme chrétiens.