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352           ÉTUDE SUR LE i'ATOiS LYONNAIS.
        A fit coma que plourc, et bien loin s'involit.
        Joiousa,EIla,sodainvoglit chantô sa gloïri,. ..
        Tos los échos dou boï redisiron, Victoïri !

   Assez de concetti comme cela, aussi bien ma muse en
Teinede produire, brûle d'aborder des conceptions de plus
longue haleine, une épopée, que sais-je? quelque grave
chant national, qui lui permette de marcher sur les traces
des Macpherson et des Walter Soott. Qui n'a rêvé une
fois dans la vie, alors surtout que la sève de la jeunesse
débordait, et qu'un sang bouillant battait à coups précipi-
tés ses tempes, qui n'a rêvé ballades, poème épique?...
   Déjà, depuis uue heure, j'entends, comme le chuchotte-
ment tentateur de Méphistophélès, résonner à mon oreille
le chant si harmonieusement cadencé des strophes du
Tasse :
          Canto l'arme pietoso t"l gran capitano
        Che libéra il gran sepolcro di Cristo :
        Molto oprï con sanno e con la manno:
        Holto soffrinel glorioso acquisto...

           Je chanto los combats et çu héros piou
         Que de'ivrit dou Christ lo tombiau gloriou;
         D'accord avoi son bras, son orna generousa
         Gli fit tôt sormontôpar cela granda chousa

  Ouf! je m'arrête. Dieu me garde, informe et lourde pha-
lène,de venir ainsi, de gaité de cœur, brûler mes ailes aux
divines splendeurs de ce flambeau sans égal. Comment
notre pauvre patois, avec son grossier prosaïsme,parvien-
drait-il à rendre ces savantes périodes,si habilement caden-
cées, et dont le hythme musical rappelle involontairement
à l'oreille caressée le fouillis brillant des notes de la mu-
sique italienne! A peine au plus, pourrais-je, en bien cher-
chant, trouver, d'ici, de là, quelque récit épisodique, mêlé
comme intermède aux récits des grands coups d'épéede «es