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                  FOSSÉS DE LA. LANTERNE.               337

   On ne trouve donc dans le moyen âge aucune trace,
aucun indice probable de sa construction.
   Elle nous paraît remonter à une bien plus haute anti-
 quité.
   Nous avons vu qu'en 1208, les citoyens travaillaient à
se fortifier du côté de Saint-Marcel, c'est-à-dire à l'en-
droit appelé depuis fossés de la Lanterne; qu'il s'agis-
sait alors, non d'une nouvelle enceinte, mais de la recons-
truction ou transformation d'une fortification préexistante
 « Clausuras quoque et fossata quœ sunt à parte Sanctî
Marcelli possunt cives suo arbitrio secundum prœsen-
tem formant meliorare, novas autem munitiones sine
assensu archiepiscopi et capituli non possunt aedificare. »
   Nous avons vu encore que cette fortification au bas de
la colline Saint-Sébastien était reliée aux antiques fossés
qui couronnaient la hauteur par une muraille inconnue
des historiens, que les fouilles de 1759 avaient révélée le
long du Rhône, depuis les fossés de la Lanterne jusqu'à
l'endroitoù aboutissaient les remparts de la Croix-Rousse;
que cette enceinte continue auteur de la montagne Saint-
Sébastien semblait ne pouvoir se rapporter qu'à l'époque
romaine, où les versants de la montagne étaient le siège
d'édifices importants, tandis que la plaine était encore
inhabitée. Il y a donc lieu de penser que le canal de
Neyron a la même origine. Mais alors les fossés de la
Lanterne étaient disposés pour défendre la ville gauloise
assise sur la colline, contre une attaque venant d'en bas.
   A l'invasion des barbares, tout fut détruit. La colline
resta déserte . Les maisons se groupèrent peu â peu
autour de Saint-Nizier ; d'abord défendues par les mu-
railles du cloître, elles débordèrent cette enceinte, une
nouvelle ville s'étendit dans la plaine. Le Rhône et la
Saône la prot'égaient d'orient et d'occident, mais elle
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