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330 FOSSÉS DE LA LANTERNE. presque partout engagé dans l'escarpement des balmes qui forment la rive droite; il n'apparaît que dans certains endroits. 11 a été détruit dans la traversée du cours d'Herbou- ville, formé en 1745, en coupant les balmes dans toute la largeur nécessaire à la nouvelle route; il l'a été égale- ment dans la traversée du quartier Saint-Clair, entrepris en 1750. C'est à l'extrémité du faubourg de Bresse, près de l'endroit où aboutit le chemin de Caluire, qu'on en ren- contre les premiers vestiges. Là , contre le talus de la grande route, on voit sur une longueur de trente mètres le piédroit intermédiaire qui supportait les voûtes de la double galerie. Les souterrains se montrent ensuite près du port et du four à chaux de Yassieux; on les retrouve sur une longueur de quarante pas vers le chemin de Cré- pieu. On les aperçoit par intervalles entre le port de Eeilleux et le bois de la Pape. En approchant deNeyron, les galeries reparaissent sur une longueur déplus décent pas.Vers les moulins de cette commune, les galeries sont bien conservées. Enfin à trois cant cinquante pas au- dessus des moulins, on voit sur le bord du Rhône, à l'en- droit où se termine le canal, quatre murailles parallèles, ayant chacune un mètre quarante centimètres d'épaisseur, qui entrent obliquement de l'aval à l'amont dans le fleuve où l'œil les suit à vingt ou trente pas de distance. Ces murs étaient destinés, soit à engouffrer les eaux du fleuve dans le canal, soit à amortir le choc trop direct du courant. Revenons à Lyon. Le canal traversait le jardin qui forme aujourd'hui la place Tolozan. Dans différents actes, il est question de voûtes à cet endroit qui probablement ne sont autres que les galeries en question. Ainsi, dans