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                            LA VALBONIÃŽ.                    279

 obtenir grâce, il se rendit auprès du proconsul, sans
 avoir fait demander la paix par un héraut, et parut sou-
 dainement en sa présence, au moment où il siégeait sur
 son tribunal. Son apparition inspira quelque effroi, car il
 était d'une haute stature et avait un aspect fort imposant
 sous les armes. 11 se fit un profond silence; le chef gau-
 lois tomba aux genoux de César et le supplia, en lui
 pressant les mains, sans proférer une parole. Cette scène
 excita la pitié des assistants, par le souvenir de l'an-
 cienne fortune de Vercingétorix, comparée à son mal-
 heur présent. César, au contraire, lui fit un crime des
 souvenirs sur lesquels il avait compté pour son salut. Il
 mit sa lutte récente en opposition avec l'amitié qu'il rap-
 pelait, et par là fil ressortir plus vivement l'odieux de sa
 conduite. Aussi, loin d'être touché de son infortune en
ce moment, il le jeta sur-lechamp dans les fers, et le fit
mettre plus tard à mort, après en avoir orné son triom-
 phe. »
   On a longtemps disputé sur le lieu où était bâtie la ville
d'Alesia.
   Alise-Sainte-Reine, dans le département de la Côte-
d'Or, est, sans aucun doute, dit l'histoire moderne (1) de
Jules César, l'Alesia des Commentaires. L'examen des
raisons stratégiques qui ont déterminé la marche de Cé-
sar, la juste interprétation du texte, enfin les fouilles
faites récemment, tout concourt à le prouver.
   L'ancienne Alesia occupait le sommet de la montagne
appelée aujourd'hui le Mont-Auxois; sur le versant occi-
dental est bâti le village d'Alise-Sainte-Reine. C'est une
montagne complètement isolée, qui s'élève de cent
soixante à cent soixante-dix mètres au-dessus des vallées

  (1) Napoléon III, Histoire de Jules César, Paris, 1866.