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* SIMOS MAUPIK. 231 môme que son susdit collègue, de faire des plans ; mais, dans le court séjour de Simon Maupin à Paris, il n'est pas possible d'admettre que Le Mercier et Désargues aient pu faire autre chose que des esquisses, et il est difficile, au- jourd'hui que la plupart des documents originaux ont disparu, de se rendre exactement compte de la part de chacun des trois artistes dans la conception du projet dé- finitivement adopté et exécuté. Quoi qu'il en soit, la part de Simon Maupin a dû être considérable, et si l'on remar- que quelques défauts dans les détails, on peut les attribuer aux difficultés à bien interpréter un ensemble, qui pou- vait jusqu'à un certain point lui avoir été imposé, et à bien reproduire des formes dont il n'avait pas été le premier inventeur. Le fils de Simon Maupin, Ennemond, avait suivi la car- rière de sonpère, et, par une délibération du 30 juin 4650, le Consulat lui accorda l'exercice et la survivance de la charge paternelle, sans que ce fût pour la ville une aug- mentation de dépense. Le 24 mai 1654, Simon Maupiu, qui avait le titre d'in- génieur et architecte du roi, fut chargé de dresser les plans des travaux à exécuter, pour rétablir l'ancienne digue construite le long de la rive gauche du Rhône, en face du bastion de Saint-Clair ; en 1659, il fut nommé in- tendant des digues et travaux faits sur le Rhône, en consi- dération du zèle et de l'activité déployés dans ces construc- tions, et aussi de l'économie apportée à ces dits travaux. Après ces succès administratifs, on est tout étonné de trouver dans les archives de la ville, à la date du 4 0 décem- bre 4664, la démission pure et simple faite par Maupin de sa charge de voyer de la ville, laquelle démission fut bientôt suivie de celle de son fils, le 3 janvier 4662. On ne connaît pas la cause de cette double retraite simultanée