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220                 CLOTILDE DE SURVILLK.

occupés comme lui de la découverte qui le rendait fier et
joyeux, croyaient que ces poésies étaient écrites en lan-
guedocien. Ces témoignages précieux, qui seront la gloire
de M. Macé, prouvent que le marquis n'est pas l'auteur de
ces vers, pas plus que son ami intime M. Brazais ou
M. Vanderbourg. M. Macé, dans une foule de pièces jus-
tificatives, fait assister au dépouillement, au travail de
révision, d'amélioration, de correction même, hélas! que
le groupe érudit fît subir aux poésies de Clotilde et c'est
avec l'enthousiasme d'Archimède, qu'il cite le vicomte de
Roquefeuil s'écriant : (ces manuscrits originaux sont
perdus...) MAIS JE LES AI vus, CES CHEFS D'ŒUVRE DE GÉNIE
E T DE FLAMME !• J E LES AI TOUS VUS ! »
    En lisant ces pièces que donne le Bulletin de l'Académie
Delphinale, il semble qu'on assiste à la résurrection de
 Clotilde.
   Elle était ensevelie dans la poussière, son petit-fils l'en
avait tirée. Les érudits l'avaient replongée dans le sépulcre
et avaient amoncelé tant de rochers, tant d'obstacles, sur
le couvercle de son tombeau qu'il semblait impossible qu'elle
pût en sortir à nouveau. M. Macé a renversé ces obtacles ;
il a déblayé le monument, sa main a levé la lourde pierre,
et, prenant la morte dans ses bras, il l'a présentée au
monde, pure et radieuse, en disant : La voilà !
   Cette fois, Clotilde de Surville a bien conquis l'immorta-
lité; aucune attaque ne peut plus l'atteindre, et douce ré-
compense pour M. Macé, le nom de l'un est joint désor-
mais, d'une manière indissoluble, au nom de l'autre, et si
l'une jouit de la gloire, elle la partagera éternellement
avec celai à qui elle la doit.

                                 Aimé      V'INGTRINIEK.