Revue du Lyonnais » série 3 - n°12 ( 1871 ) » pp.200

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ne tomberait en son pouvoir ni ne lui échapperait, mais
périrait près de l'eau, jnosta aquam.
   Cette prédiction se réalisa.
   Albin (H , poursuivi, se retira dans une maison des bords
du Rhône, ad Rhodanum, dit notre historien ; comment
alors prétendre que ce fut à Albigny, qui est situé sur
Saône ; on prétend qu'on y a trouvé des traces d'un camp
retranché, des débris d'armures, des médaillons de l'épo-
que ; c'est fort possible, et nous n'avons qu'une chose à
répondre, avec M. Péan : « Je ne vois pas, dit (1) le spi-
rituel écrivain, à ce nom d'autre origine que celle-ci : Villa
ou Ville de ou des Albin. » Albin pouvait y avoir un
camp retranché.
    Nons passons les différentes versions sur la mort de ce
dernier dont le vainqueur envoya à Rome la tête fixée à
la pointe d'un pieu.
    Nous avons hâte de conclure : En cette plaine s'acheva,
l u n e des plus grandes mêlées de l'empire romain, qui
assura définitivement à Sévère, vainqueur, la tranquille
possession de l'empire romain ; qu'y a-t-il dès lors de
plus raisonnable qu'en souvenir de ce glorieux combat,
les Romains aient appelé ce lieu Bonne Vallée, vallis
botta? le nom de cette plaine s'explique alors naturelle-
 ment et réhabilite les gens du par/us Maximiacensis   dans
l'esprit desquels on a trop longtemps placé cette ridicule
 antiphrase, d'appeler bonne la plus stérile vallée de la
 contrée.


  (H) Albinus in domum quamdai» ad Rhodanum coufugerat,
quam ut sensit seplam undiqnè custodia teneri, mortem s bi
conscivit. . ..

      1) Loco ciUto