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192 LA VALBOKE bret pense avoir été mis pour Trivulcium, Trévoux, par erreur de copiste, Spartien écrivant sur les « mémoires d'autruy. » Cet historien, qui a écrit les vies d'Adrien, Verus, Didius, Sévère, Niger, Caracaila et G 'ta, n'a le plus souvent fourni qu'une compilation mal écrite et sans critique; seuls, les renseignements qu'elle contient l'ont sauvée de l'oubli; son affirmation est donc contestable. Aubret invoque pour preuve « les petites élévations de terre qu'on voit en différents endroits depuis Trévoux jusque du côté de Montluel et deMiribel, élévations qu'on croit avoir servy de tombeaux aux officiers et soldats romains, ou qui leur avaient servy de fanaux pour se donner le signal en cas d'alarmes. » Le P . Menestrier assure même qu'on a trouvé, dans les plaines qui sont depuis Trévoux jusqu'à Lyon, des armes et des ossements qu'il croit avoir été da ceux qui furent tués dans cette bataille. Ces données seraient peu suffisantes si l'affirmation de Casaubon (1), qui explique Trilmriium par Tournus (2), était acceptable. En effet Tournus, comme traduisent après lui presque tous les auteurs, est fort loin de Lyon; il y avait alors 42 lieues gauloises. Tournus était placé au sommet d'un vasîe triangle formé par trois voies romaines (3) dont la construction est attribuée à Agrippa ( 6 4 - 1 2 a v , J. C ) . La première, la route de Lugdunum à Vesontio, pas- sait par Asa Paulini (Anse ?), Ludna (Belle-ville), Matisco (Mà con) et Tinurtium (Tournus) pour gagner Besançon. (1) Erudit genevois qui a annoté savamment un nombre prodigieux d'auteurs anciens — M. à Londres en 1614. (2) Remarquons que Tournus se dit ordinairement Tinurtium. (3) Auç. ii^rnurd. Description du- paya des Ségusiaees, p. 155 à 159.