Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
188                         LA VALBONE.

tiennent dans un jour d'été, il démontrait que cette éva-
poration dépense 5,604 toises cubes d'eau par jour ;
quantité suffisante pour entretenir, par un canal d'arro-
sage bien dirigé, une fécondité permanente sur les 12,000
arpens de la Valbone, condamnés jusqu'ici à une stéri-
lité perpétuelle (1). Un projet, de dérivation de la rivière
d'Ain avait été mis, il y a quelques années, en avant ;
il a été abandonné; il eût été préférable au canal d'Aubry.
   Les auteurs n'ont vu dans ce nom de Valbone qu'une
antiphrase; nous ne pouvons accepter celte explication
peu satisfaisante. Nous préférons y voir une allusion à
un événement heureux qui a fait appeler du nom de
bonne val'ée, v&Uis bona, ce territoire sec et maigre, et
nous y transporterons, à l'aide d'un document historique
de l'époque, le lieu d'un des plus grands événements
dont le département de l'Ain a été le théâtre.
   Grand nombre d'historiens et d'auteurs ont diverse-
ment discuté l'emplacement de la bataille livrée, en l'an
197 de notre ère, par Sep lime Sévère à Albin.
   Le P. Menestrier voit dans l'origine du nom de Mont-
ribloud, qu'il tire de nions Terribilis, la certitude qu'en
cet endroit eut lieu cette sanglante mêlée. Cette opinion
est acceptée sans plus de contrôle par M. de Lateysson-
nière, dans ses précieuses Recherches historiques sur le
département de l'Ain (2), par ce motif que des débris
d'armes ont été trouvés aux environs de ce château : ce
qui confirme, dit-il, cette dénomination.


  (1) Varenne de Fenille Philibert, receveur des impositions de
Bresse et Bourgogne, auteur de savantes Observations sur les étangs.
Bourg, 1791.7— Les quelques lignes qui précédent sont extraites d'une
brochure ayant pour titre : Motion des municipalités de Joyeux, Bi~
deux, etc., sur l'abolition des étangs. Bourg, 1790.
  (2) Vol. 1°'. p. o3.