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480               LES OUaSSEURS BK RENNES

et moi, ne pouvait s'expliquer que par une trahison et
des projets de vengeance, dont sa nature brutale était
ce.rtes bien capable. Je me gardai de faire part de mes
reflexions à mes hommes, et leur laissai la douce illusion
qu'e les Cheveux-Pâles étaient venus, la lance à l'épaule,
pour négocier des affaires commerciales.
  Avant toute cluse, il me fallait, rejoindre le docteur.
Nous aviserions ensuite à regagner le village.


                            XXXI

   Une circonstance imprévue vint faire diversion à mes
préoccupations.
   Au point où nous étions parvenus, la piste du voya-
geur se livrai; sur le sable fin à de capricieuses a r a -
besques.
  Il avait dû faire là sa grande halte.
   On distinguait la place où il avait cuisiné, puis mangé,
et enfin où il s'était étendu pour faire une sieste, le
sj'barite !
   Ces opérations variées l'avaient mis en belle humeur ;
car avant, de repartir, il avait, du bout de son bâton, tracé
sur la plage, en magnifiques caractères lapidaires, une
longue inscription conçue en ces termes :

                        LE D r OGIER
      MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ GEOLOGIQVE DE FRANCE,
  DE   LA   SOCIETE   GEOGRAPHIQYE     DE LONDRES, ETC,
        A VISITE POYR LA PREMIÈRE FOIS LES BORDS
                      DE CETTE RIVIÈRE
        LE 1 4 SEPTEMBRE DE L ' A N 1 0 5 3 2 AV. J.C.


  Cette date plus que risquée et cette facétie géographi-