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                             POÉSIE.

                           SECRETS.
              Rose que l'aurore a baisée,
            Sur ton calice d'or bruni,
            Les gouttelettes de rosée
            Te font comme un collier béni.

              Lorsque le soleil a fini
            D'éclairer la terre embrasée,
            Tranquille, cbastc et reposée.
            Tu bois notre azur infini.

               La brise, si capricieuse,
            Rafraîchit ta corolle heureuse,
            Et le rossignol chante auprès;

             Que te dit-il, douce fleurette ?
           Roméo dit à Juliette
           Les plus adorables secrets !
                                             Adèle SOUCHIEB.

           À MADEMOISELLE ADELE SOUCIIIER.

    Sous le doux ciel ami d'un jardin de renom,
 S'élevait un rosier aux fleurs belles, mais rares,
 Une tige vieillie et sans nul gonfanon,
 S'effeuillait isolée, et fort loin des fanfares.

    S'en était-elle plainte? En souffrait-elle ? — Non !
 Seule sous sa ramée, — en ses penchants bizarres, —
 E?le s'était voilée au seuil du Partbénon,
 Fuyant la renommée et l'éclat des grands phares.

   Pour ses sœurs, toutefois, elle aimait ces beaux bruiis.
 Aussi quand s'éleva la louange si fine,
 Que — pour ses doux parfums, ses gracieux produits, —

   On décernait en chœur à la «Rose Dauphine, »
La fleur d'autan dressa son front chargé de nuits ;
Et,—joyeux,—son vieux cœur s'émut dans sa poitrine.
                                       Une    DAUPHINOISE.
5 Juillet 1879.