Revue du Lyonnais » série 3 - n°12 ( 1871 ) » pp.164

4G4                                  POÉSIE.

                   Quel que soit l'effort des années,
                   Elles n'ont guère réussi
                   À t'enlever tes fleurs fanées.

                    Toutefois, il est des progrès
                  A signaler dans ton enceinte ;
                  Et, sans regarder de bien près,
                  On peut te voir nouvelle empreinte.

                                      V.
                Quoi qu'il en soit, ô ma cité !
              Telle que te voilà, l'on t'aime;
              Un peu pour ton ancienneté ;
             Puis c'est qu'on naquit ici même...
      Je ne te verrai plus ; mon jour est limité.
      Adieu ! Moi, je ne puis faire qu'un seul voyage ;
             C'est celui de l'élerni'é,
             Tout prochain, lorsqu'on a mon âge...


                                    ENVOI.

                     Pour vous, ô darne V... !
                  J'ai voulu crayonner Valence,
                  C'est un bien infime denier;
                  Accoidez-lui votre indulgence.
                     « Si j'ésais petit oiseau »
                     Je prendrais à mon bec rose
                     De méchants vers ce faisceau,
                     Et je ferais une pause
                     Là, sur votre blanche main,
                     Vous disant : Voici la chose
                     Que j'ai trouvée en chemin.
                     Vous êtes aimable et bonne;
                     Au bec du « petit oiseau, »
                     Prenez tout ce qu'il vous donne,
                     Si peu vaille le cadeau...
                                                  Une   DAUPHINOISE.
      Mai IbTi.