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DE L'ÉGLISE DE SAINTE-ANNE A ROANNE. 103 d'un dallage et le prix des verrières de l'abside et du transsept. Ajoutons toutefois que, pendant cette période, des dons volontaires considérables ont facilité ces excellents résultats ; en même temps que les revenus de fabrique se sont ressentis de l'énorme accroissement de la population, qui dépasse en ce moment le chiffre de 3,000 habitants. Dès 1869, la santé profondément altérée de M. le curé faisait prévoir sa retraite prochaine. — Elle eut lieu en 1870. — Sa démission est acceptée le 14 décem- bre 1870 par l'archevêque diocésain, Mgr Ginoulhiac, qui nomme à la cure de Sainte-Anne M. l'abbé de Saint- Pulgent(l),dela Société des missionnaires des Chartreux de Lyon. L'acte d'installation du nouveau pasteur, daté du £5 décembre 1870, est contre -signé par M. Dubost, curé de Saint-Étienne de Roanne, archiprêtre et chanoine d'honneur de la primatiale, et par M. Peillon, maire. CHAPITRE III. Monographie architecturale. L'exiguïté des ressources pécuniaires disponibles ou probables dès 1858, devait déterminer, pour l'église à (1) M. l'abbé de Saint-Pulgent, issu d'une des plus honorables fa- milles de notre vieux pays de Forez , fut un peintre distingué avant d'entrer dans les ordres. Fervent disciple et admirateur de notre grand artiste chrétien Hippolyte Flandrin, il alla lui aussi étudier à Rome les maîtres et leurs chefs d'œuvre. Il séjourna quatre an- nées dans cette cité du beau, du silence et de la pensée et en revint avec l'onction sacerdotale. Ecrivain et érudit, M. de Saint-Pulgeat a collaboré à la Revue du Lyonnais et a publié de savantes études d'ico- nographie et d'esthétique. Il a composé sur le culte de saint Joseph un traité mystique plein de charme et d'élévation.