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88                           POÉSIE.
     Huguenot je naquis, — ton amour est si doux,
     Qu'il me consolera de tout si l'on me damne ! —
     Et j'irai donc bientôt aux pieds de ton curé,
     Dire, — moi braconnier ! — mes péchés de jeunesse !.
     Mais tu m'en tiendras compte, ô mon ange adoré !
     Oui, je serai payé par ta vive tendresse.

     Et d'un baiser sonore il termina ces mots.


          Pleure, ma jeune châtelaine,
          Pleure encore, ô charmante Hélène,
     Va, rentre dans la tour pour cacher tes sanglots !
          Les heureux sont des égoïstes,
          Car en voyant les autres tristes,
     Ils ne veulent penser souvent qu'à leur bonheur ;
          Puis, savent-ils ta grandeur d'âme,
           Ton héroïque élan de femme,
     Ton fier secret d'emoiir gardé par ton honneur !
          J'ai voulu, sur ma douce lyre,
          Chanter ton beau nom qui m'inspire
     Cet hymne que je t'offre, ô fleur du Dauphiné '
          Tu dors... les siècles t'ont bercée
          Tu dors, doucement balancée
     Par ce souffle chéri du sol où l'on est né !
                                       Adèle   SOUCHIEK,