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L'ORATOIRE DE JOACHIM DE MAYOL. 71 le tabernacle, le saint des saints de ce meuble vénérable et pre'cieux. — Le prieur de Vindelle, dont les ancêtres ont eu des bénéfices importants en Normandie et dans les provinces voisines, est né ou a Bourg-Argenlal où sa famille est établie depuis le xve siècle, ou a Annonay, pays de sa mère On ne connait ni la date ni le lieu de sa naissance et de sa mort. Son père était Guillaume de Mayol, seigneur de Logelière, maître des requêtes d'Anne d'Autriche. Sa mère était Marie de Carron, d'une noble famille du Yivarais alliée aux Cler- mont. Les Mayol sont aussi nobles qu'anciens. Dès le xe siècle, leur puissance était considérable en Provence. Nous avons déjà cité comme issu de cette maison le 4e abbé de Cluny;. on retrouve dans les chartes du xie siècle (voir le Carlulaire de Sainl-Ficlor, de Marseille), aux années 1036 , 1056, 1074, 1075, Arcbembertus et Pierre Mayol; en 1276 Guil- laume Mayol qualifié Miles, chevalier ; Bérenger Mayol, amiral de Pierre II, en 1285. En 13i7, on trouve, a Malleval en Forez, Pierre Mayol qui est le premier personnage de cette famille connu dans notre province. Depuis lors, pas un événement important n'a lieu dans le Forez sans que le nom des Mayol n'y soit mêlé. Le neveu du prieur Joachim, Charles de Mayol, fils de noble Joseph de Mayol président , lieutenant-général a Bourg-Argental, fut prieur de Notre-Dame de Bonlieu et chanoine régulier de Saint-Augustin, au diocèse de Rouen. Sa mère était Marthe de Gusson de Saint-Ignac, d'une famille du Velay qui a donné un vice-amiral gouverneur du Havre de Grâce. Lui-même, Charles de Mayol, est de nouveau mentionné dans une procuration qu'il donne k Claude Teyssier, de Bourg-Argental, pour aller, a Rouen, passer les baux à fermes et toucher les revenus de son