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30 LA TESSONNE. dormir; celle d'Alix de Sully, femme de Guy III, et celle de Humbert de l'Espinasse, plusieurs autres dalles fu- nèbres des dernières abbesses sont aussi conservées (1). Le zèle d'une famille honorable du pays conserva à l'é- poque de la révolution, quelques débris du trésor du mo- nastère; on remarque une ceinture ornée de plaques de cuivre attribuée par Lamure à l'apôtre saint Jean; un ciboire oupixide émaillée, ornée des armes d'Antoine de Séneterreabbé, évêque de Clermont (2), trois reliquaires d'argent d'un travail ancien et curieux et quelques or- nements pontificaux. Cette courte note sur l'histoire de l'abbaye ne peut suppléer qu'imparfaitement à l'ouvrage de feu l'abbé Dard; il faut tout le soin pieux et le style de l'écrivain pour bien décrire l'antique monastère des bords de la Tessonne. Dans les âges primitifs la fertile vallée devait être peu- plée, on y trouve plusieurs grands tumulus; le hasard en a fait ouvrir un au passage de la route, on y recueillit plusieurs instruments en silex, un poignard surtout étonne par sa dimension (3). Les collines voisines de la Chassagne et de Château-Gaillard révèlent les traces du séjour des Gaulois et des Romains. La paroisse de Brien- non, dont la Bénissons-Dieu faisait naguère partie, est un point recommandé aux archéologues. Dans cette pa- roisse commençait le pays des Aulerci-Brannovices, clients des Eduens. Briennon rappelle directement leur nom , l'abondance des vestiges gaulois répandus jus- (1) Lamure. Histoire des ducs de Bourbons et des comtes de Forez. (2) D'azur à cinq fusées d'argent, rangées en fasces, au lambel de même. (3) Ce poignard de silex de couleur enfumée est déposé au musée d'histoire naturelle de Lyon.