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LE MAJOR GÉNÉRAL MARTIN. 413 de la conquête et de la fondation de Vempire anglais dans l'Inde, par M. le baron Barchou de Penhoën (1) (t. IV, p. 291): « Nous avons déjà dit, écrit M. de Penhoën, les commencements et la nature du pouvoir du Sundiah; ajoutons qu'il tirait une grande force de la manière dont son armée était commandée et disciplinée. L'influence po- litique jadis possédée par la France dans l'Inde, au temps de Dupleix et de Bussy, était détruite ; mais il restait dans la presqu'île un grand nombre de Français dont la plupart passèrent au service des princes indigènes. Dé- nués de tout appui extérieur, sans aucune ressource que leur épée, mais braves, hardis, entendant la guerre, d'hu- meur joyeuse et de mœurs faciles, ces aventuriers se ren- dirent sur plusieurs points utiles, indispensables à ceux qui les employèrent. Dans sa souplesse, le caractère fran- çais se prêtait merveilleusement à ce rôle, qui n'aurait point aussi bien convenu aux Anglais. On en voyait à la fois chez Tippoo,chez le nizam,chez les princes mahrattes; après avoir mis ces princes en état de combattre, ils n'avaient cessé de les encourager, de les soutenir dans la lutte. Quelques-uns de ces hardis compagnons avaient parfois suffi à tenir en échec toute la puissance britan- nique. C'était Lally, neveu de l'infortuné général de ce nom ; de Boigne, Perron, Raymond, d'autres encore. Ils étaient, en un mot, chez tous ces princes, ce que fut de nos jours le général Allard auprès de Runjeet-Singh. » Martin n'est point cité parmi ces Français d'humeur aventureuse dont parle M. Barchou de Penhoën. Atta- ché à la Compagnie anglaise des Indes, il avait, lui, à (1) Nous devons aux soins obligeants de M Mignet la communica- - tion de plusieurs ouvrages de la bibliothèque Mazarine,