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LE MAJOR G É N É R A L CLAUDE MARTIN ( D E LYON) {*) On comprendra facilement que la confiance que Martin avait inspirée tout d'abord au nadab ne fit que grandir lorsque celui-ci put apprécier qu'était l'homme en qui il la plaçait. Intelligent lui-même et désireux de voir se propager dans son royaume la civilisation et les idées européannes, Sujah-uh-Dowla associa Martin à tous les actes de son gouvernement, le chargeant même de con- tracter des emprunts. L'étude approfondie des besoins du pays, une aptitude en quelque sorte innée pour les tran- sactions politiques et commerciales rendirent extrême- ment fructueuses les négociations entamées par le nou- veau favori, et bientôt aucune affaire importante ne put plus se faire sans sa participation. Martin était devenu de tous points indispensable, et le nabab, pour le récom- penser de son zèle et de son dévouement, le combla de ses faveurs, faveurs marquées au cachet d'une munifi- cence tout orientale et qui ne doivent pas se calculer sur celles dont les souverains européens peuvent disposer de nos jours. Pour donner une idée du rôle de Martin dans les Indes et des services importants qu'il rendit au nabab, il n'est pas hors de propos de citer ici un passage de Y Histoire (*) Voir la précédente livraison,