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 4C6                       BIBLIOGRAPHIE.

  luxel où sont donc les tonneaux de Diogène où se logent certains
 agitateurs du peuple? N'en voit-on pas couler une vie satisfaite
 dans leurs villas et leurs hôtels? Ne les voit-on pas assistera
 des fêtes et présider à des banquets où l'on sable le Champagne
 pour la plus grande gloire de la liberté ? L'immobilisme ? quels
 sont donc les progrès dans la pratique éclairée d'une sage liberté
 que les prolétaires ont fait depuis 1789 ? Mais, en voilà assez, je
 pense, pour constater que la bourgeoisie n'est ni si exclusive-
 ment coupable, ni si ignominieuse qu'on le voulait démontrer
 par les vices et les ridicules que le théâtre moderne s'applique
 sans relâche à lui chercher ou à lui appliquer.
    A côté de beaucoup de vues justes, d'assertions incontestables,
 il y a dans ce petit livre des rapprochements un peu forcés, des
 déductions suffisamment hasardées pour qu'on ne puisse accepter
 les yeux fermés tous les dires de l'auteur. Le charme que l'on trouve
 à cette lecture gagnerait, semble-t-il, à plus de sécurité, et il est
 quelquefois difficile de distinguer la vraie pensée de l'auteur
lorsqu'il blâme ironiquement ou qu'il approuve, par voie de sar-
 casme, certaines tendances ou certains procédés du théâtre mo-
derne. Je ne dis pas cela à propos de cette amusante fiction, où
 «la société, jugée parla comédie, » apparaîtra, selon l'auteur,
aux érudits de l'avenir, sous l'aspect étonnant et bizarre d'une
perpétuelle contradiction avec la réalité des choses. C'est là une
idée originale et très-finement exposée, qui prouve à quel point
le théâtre moderne est peu le miroir exact et fidèle des mœurs
qu'il veut peindre et de la société qu'il prétend instruire.
   Mais j'ai abandonné trop longtemps M. Claretie pour ne pas
lui revenir en terminant cette rapide esquisse du livre de
M. Flotard. Ce dernier suit un plan très-clah*, celui de montrer
que les types de la comédie et du drame primitifs, à travers des
transformations successives, sont encore composés aujourd'hui
des mêmes traits principaux, grandes lignes sous lesquelles pas-
sent et se rangent toutes les variétés des caractères humains,
groupés en des types propres à l'action dramatique. Il étaie sa
démonstration de citations et d'exemples tirés des pièces les plus
saillantes et des auteurs les plus en renom, et il réussit à nous