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LX GRANDE-CLAIRE. 377 en 1599, à la suite d'une attaque dont elle fut frappée, le jeudi saint, au sortir des ténèbres, dans l'église du Petit-Saint-Antoine, à Paris. (Hardouin de Péréiîxe). Nos traditions lyonnaises ont gardé le souvenir du séjour de la belle Gabrielle, au sein de notre Tille; mais le problème de la maison qui lui avait servi de logement n'est pas entièrement résolu ; les uns adoptent le castel de Bréda (1), à la montée Saint-Barthélémy, les autres le n° 11 de la rue de Cléberg, deux bâtiments qui datent probablement de 3a dernière moitié du xvi e siècle, mais conservent peu de restes de l'ornementation de cette époque. Cocliard dit que la tradition loge Gabrielle d'Ëstrées à la maison de Bréda. Ce qui semblerait militer en faveur de cette tradition, c'est qu'Henri IV habita l'hôtel ou M. de Mandelot, gouverneur de Lyon, avait résidé, et qui devint ensuite le couvent des bénédictines, dites des Chazaux. Cette maison, qui existe encore, est à deux, pas de celle de Bréda, et l'on comprend que les deux amants devaient trouver dans ce rapprochement une grande facilité de tète à tête. Ce fut probablement pendant les quelques jours qui précédèrent son entrée solennelle, que le roi vert-galant se logea à la montée Saint-Barthélémy, en gardant un quasi incognito. Fortis (2), dans son Voyage à Lyon (p. 409), copiant une jolie histoire à écrire : celle des célèbres bâtards, et nos annale françaises pourraient fournir de nombreux documents. ( Hardouin de Périfixe, — Mémoires de la Société d'archéologie de la Moselle, 1867 et 1868, Un interrègne épiscopal à Metz, (par le R. P. Bach. Un auto- graphe de Bossuet, par Bommanget). (1) En 1651, il fut donné permission aux religieuses ursulin.es d'éta- blir un troisième monastère de leur ordre à Lyon, dans la maison dite de Bréda, pour s'y livrer, comme dans leurs autres établissements, à l'éducation des jeunes filles (Arch. comm. p. Î25). (2) D'après le dire des contemporains de Fortis, il n'était pas l'au-