page suivante »
372 LA GRANDE-CLAIRE. par ses œuvres musicales, et fut assassiné dans la nuit du 22 octobre 1764, en rentrant chez lui. Dans l'inventaire des archives communales, on lit : 1741. « Augmentation « de pension viagère, — 500 livres au lieu de 300, — en « faveur de Jean-Marie le Clerc (sic), premier violon de « l'orchestre de l'opéra, dont le rare talent d'exécution « lui attire journellement des applaudissements, à ne « laisser rien désirer au public à cet égard, et qu'il « fallait définitivement attacher au service de la ville. » Ces dernières paroles font supposer qu'il habitait Lyon, et les Archives historiques semblent confirmer cette opinion, en nous apprenant qu'il fut question de faire célébrer, pour le défunt, un service dans l'église des Feuillans. On se proposait de faire exécuter pendant la messe un morceau de musique, composé par le susdit et intitulé : le tombeau de Le Clair. Le choix de cette église était naturel, par la raison que les religieux qui la des- servaient étaient devenus, en 1659, les aumôniers du Consulat. L'armoriai du Lyonnais mentionne un Leclerc, et non pas Le Clair, avocat à Grenoble et à Lyon, en 1806/ mais ne donne aucun détail sur cette famille. Je ne saurais dire si ces Le Clair ont fait partie de la fa- mille qui a donné son nom à la Grande-Claire et je mets simplement la question à l'étude. Quoi qu'il en soit de ce problème imparfaitement résolu, cette maison de campagne jouissait déjà , dans la dernière moitié du xvie siècle, d'une assez grande célébrité, puis- qu'elle fut choisie par le corps consulaire de Lyon, pour y recevoir Henri IV et lui offrir les hommages de la cité. L'historien qui rend compte de cette cérémonie dit que «la nature et l'art avaient enrichi la Clare.» Le roi, parti de Lons-le-Saunier, traversa la Bresse, vint s'embarquer, le 21 août 1595, à Saint-Laurent-lès-Mâcon et arriva le