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                     LA GRANDE-CLMRE.                   371

Clarissimo aurait été le contraire de Cionaccio. Ce que
j'avance ici est une une simple hypothèse, mais je crois
qu'elle a au moins quelque probabilité, et ce qui me
confirme dans cette opinion, c'est que les pièces sus-
mentionnées ne font pas mention de Clarissimo, mais
simplement de Cionacci. Il paraîtrait cependant, d'après
les renseignements recueillis par M. Rolle, qu'à l'ordi-
naire on appelait Cionacci, Clarissimo, tout court. Il se-
rait possible que Clarissimo ne fût venu que postérieu-
rement à Cionacci, et je pourrais citer plusieurs familles
lyonnaises contemporaines qui sont dans le même cas :
l'ancien nom plébéin, que j'ai entendu prononcer dans
ma jeunesse, a disparu, pour céder sa place à un nom de
terre précédé d'une particule. L'usage a prévalu et per-
sonne aujourd'hui n'emploie l'ancienne dénomination. Il
en fut probablement de même au xvie siècle.
   Au reste, Clarissimo Cionacci n'a pas été le seul à se
parer du nom de la Grande-Claire. En 1614, cette maison
de campagne avait pour propriétaire un Jean Dubois,
échevin. Le Discours sur l'origine des armes, par le
Laboureur, — Lyon, 1658 — est dédié à un Dubois La
Claire, gentilhomme lyonnais, qui probablement était un
descendant de Jean Dubois, et avait ajouté à son nom de
famille celui de son domaine (renseignements dus à
M. Morel de Voleine).
   L'histoire de notre ville nous fournit d'autres habitants
ayant porté le même nom. Ainsi, dans les Lyonnais dignes
de mémoire, je rencontre un Jean-Marie Le Clair, musi-
cien-compositeur, né en 1697, mort en 1764, sans autre
indication. Les Archives historiques et statistiques du
Rhône donnent quelques détails sur cette famille. (T.
xiv, p. 278 bis.) Antoine Le Clair, musicien de Louis
XIV, fut le père du susdit Jean-Marie, qui se distingua